L’hybridité comme espace fécond de résistance et de créativité.

L’enchevêtrement de plusieurs formes artistiques, créatrices et culturelles. Le croisement des récits intimes, qui se trouvent confrontés à d’autres expériences de vie entendues, qu’on nous raconte et plus tard qui trottent dans la tête. Qui nous bousculent. Nous galvanisent. Il s’agit d’interroger le processus de création au prisme de l’expérimentation des formes mixtes qui aboutirait à une œuvre nouvelle résistant au confort et au polissement incessant des instances qui tiennent leur légitimité dans la catégorisation et dans l’opacité des frontières entre les expériences créatrices. Une œuvre qui se placerait à la confluence de l’objectivité, de la subjectivité et du récit vivant. Comment penser un terrain où les pratiques artistiques telles poésie, musique, théâtre, danse, arts plastiques, performance, photographie… peuvent se rencontrer, dans une démarche transversale, et en faire émerger d’« intrépides engagements » ainsi qu’une manière nouvelle de voir le monde ? En ce sens que « […] l’hybridité serait alors pour nous un mode de résistance, parce que l’hybridité de notre écriture cherche à faire correspondre l’éclatement de soi que nous vivons à celui du monde que nous espérons. » (Dawson, 2021).
À l’occasion du lancement de la revue DO-KRE-I-S "Turbulences / Dezòd".
Avec : Jean Erian Samson, doctorant en recherche-création, Université de Limoges.
François Coadou, critique d’art (AICA), enseignant-chercheur, ENSAD et Université de Limoges.
Mayssan Charafeddine, danseuse professionnelle et artiste libanaise (Distanciel).
Modératrice : Françoise Sylvos, poétesse, chanteuse et professeure de Lettres modernes à l’Université de La Réunion et directrice du laboratoire DIRE (Distanciel).